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EN BREF
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A l’approche de l’hiver, le syndicat français Numeum, représentant les entreprises du secteur numérique, souligne une frilosité ambiante lors de sa conférence semestrielle. Les résultats révèlent un repli de la croissance pour la deuxième moitié de 2024, particulièrement dans le domaine du conseil en technologies. Le chiffre d’affaires du secteur a chuté à 69,4 Md€, tandis que les prévisions pour 2025 restent modestes avec une croissance anticipée de seulement 4,1 %. Benoit Darde, administrateur de Numeum, a expliqué que ce ralentissement est dû à une instabilité politique et économique entraînant une réduction des investissements. Des secteurs comme celui des éditeurs de logiciels se maintiennent mieux, mais l’ensemble des acteurs reste préoccupé par le manque de visibilité pour l’avenir.
Le syndicat professionnel Numeum a récemment frappé un grand coup en dévoilant une étude révélant un climat morose qui s’installe dans le secteur numérique en France. Alors que le marché affichait une dynamique de croissance soutenue, divers facteurs économiques et politiques ont entraîné une nette décélération des activités, en particulier dans le domaine du conseil en technologies. Cet article met en lumière les résultats de cette étude et explore les perspectives d’avenir pour un secteur en proie à l’incertitude.
Une croissance en berne
Lors de sa conférence semestrielle, Numeum a fait état d’un repli significatif de la croissance au cours de la deuxième moitié de 2024. En effet, le secteur du numérique, qui a longtemps été un moteur de l’économie française, a enregistré une baisse de son chiffre d’affaires à 69,4 milliards d’euros. Un recul de 3 points a été observé, faisant chuter la croissance annuelle à seulement 3,5 % contre 6,5 % l’année précédente.
Benoit Darde, administrateur de Numeum, a souligné le changement de dynamique abrupt, causé par une instabilité politique et économique grandissante. La tempête qui secoue l’économie française a conduit à une frilosité générale, où les entreprises réévaluent leurs investissements en matière technologique et d’innovation.
Les secteurs les plus touchés
La morosité ambiante affecte des segments variés du marché numérique. Les éditeurs de logiciels et les plateformes cloud semblent avoir mieux résisté à cette pression, enregistrant une croissance de 8,2 % avec un chiffre d’affaires de 26,8 milliards d’euros. En revanche, les entreprises de services numériques (ESN) et de conseil en technologies affichent des croissances décevantes de 0,7 % et 1 %, respectivement.
Des chiffres inquiétants émergent également de l’enquête de Numeum, où la moitié des entreprises interrogées prévoient une croissance nulle ou négative pour 2024. Cette perspective, couplée à une vision incertaine des projets d’investissement, accentue le climat d’attentisme qui plonge les acteurs du numérique dans l’inquiétude.
Des perspectives pour 2025
En dépit des défis rencontrés, Numeum entrevoit une amélioration possible pour 2025, avec une prévision de croissance de 4,1 % pour le chiffre d’affaires du secteur, atteignant ainsi 72,2 milliards d’euros. Les éditeurs et plateformes cloud affichent à nouveau une forte dynamique avec une prévision de croissance de 9 %. En revanche, le conseil en technologies et les ESN peinent à afficher des chiffres encourageants, avec respectivement seulement 1,3 % et 0,9 % de croissance.
Il est également essentiel de noter que les indicateurs tels que le taux d’occupation et le ratio book to bill ont connu une forte progression, suggérant une contraction de l’activité économique au cours de l’année. Cette situation met en avant une attention nécessaire de la part des entreprises et des décideurs face à cette crise persistante.
Appel à l’action face à l’incertitude
Véronique Torner, présidente de Numeum, a lancé un appel à l’innovation et à l’investissement malgré le climat incertain. Elle a exhorté les entreprises à ne pas perdre de vue l’importance de l’innovation et des technologies pour maintenir la compétitivité du secteur. Selon elle, il est crucial que des initiatives soient prises pour soutenir les investissements à l’heure où l’Europe se trouve en décrochage en matière de productivité par rapport à des puissances telles que les États-Unis et la Chine.
Une étude récente rappelle d’ailleurs que le secteur numérique pèse autant sur le climat que les poids lourds, soulignant les impacts environnementaux de l’activité numérique. Cela pose la question de la nécessité d’intégrer des objectifs de durabilité dans le développement stratégique des entreprises.
Répercussions sur l’emploi et les recrutements
Dans ce contexte morose, les plans de recrutement ont également été revus à la baisse. Les entreprises doivent composer avec la situation délicate de l’économie, qui entrave les projets de croissance et d’embauche. La demande pour les talents numériques reste forte, mais les entreprises sont devenues plus prudentes dans leurs choix de recrutements, adoptant des mesures conservatrices.
Il sera donc important d’observer comment les entreprises du numérique, en particulier les jeunes pousses et les petites entreprises, parviennent à naviguer dans ce climat difficile. Les entreprises réagissant plus lentement peuvent également souffrir davantage de la pénurie de talents dans le secteur.
Conclusion des perspectives numériques
Les différentes analyses et perspectives présentées par Numeum illustrent la complexité du climat actuel dans le secteur numérique français. L’équilibre entre l’innovation, les investissements et un climat d’incertitude sera crucial pour naviguer à travers les défis qui se profilent. Alors que les données envisagent une légère amélioration pour 2025, le chemin reste semé d’embûches pour un secteur qui doit innover et s’adapter sans relâche dans un environnement de plus en plus concurrentiel.
Témoignages sur le climat morose dans le secteur numérique
Le syndicat Numeum a récemment présenté les résultats de son étude semestrielle, et les indications sur la santé du secteur numérique sont préoccupantes. De nombreux acteurs du secteur font état d’une frilosité ambiante. Benoit Darde, administrateur en charge des contenus au sein de Numeum, souligne que « le changement de dynamique a été assez brutal », évoquant une instabilité politique et économique qui a impacté durablement le secteur.
La réponse des entreprises face à cette crise est significative. Des témoignages issus des rangs des acteurs du numérique révèlent que « les grandes entreprises souffrent le plus » alors que les petites entreprises semblent se maintenir. Cette dualité souligne un fossé de résilience dans des temps éprouvants. Les projets d’investissement deviennent rares, entraînant une vision très incertaine de l’avenir.
D’autre part, l’enquête menée a également mis en lumière que près de la moitié des répondants s’attendent à une croissance nulle ou négative pour l’année 2024. Ce constat est alarmant et beaucoup s’interrogent sur les capacités d’adaptation à ce conjoncture défavorable. Certains acteurs s’inquiètent même des répercussions que cela pourrait avoir sur leur stratégie d’investissement.
Dans un climat déjà tendu, les prévisions pour 2025 sont modestes. Selon Numeum, même avec une croissance anticipée de 4,1 %, ce chiffre ne cache guère la tension ambiante, surtout dans le secteur du conseil en technologies. Véronique Torner, présidente de Numeum, a fait un appel à la nécessité de soutenir les investissements, affirmant qu’il est crucial pour les entreprises de continuer à investir malgré la conjoncture incertaine.
Pour bon nombre de professionnels, la situation actuelle pose également des questions quant aux performances d’innovation de l’Europe par rapport aux États-Unis et à la Chine. La nécessité d’un rapprochement des pratiques et des investissements pour rattraper ce retard est plus que jamais d’actualité, mais les craintes d’un certains nombre d’entreprises pèsent sur la dynamique à adopter.
